lundi 15 septembre 2008
Le Rhône et le Languedoc
Cette fois c'est le Rhône et le Languedoc. Grêle, mauvais temps météo capricieuse, chaleurs etc, 2008 est l'année de tous les dangers. Comment s'en tire la Vallée du Rhône. Voici ce qu'en dit la Maison Gabriel Meffre :
Cette semaine a été riche en événement de toute sorte. En effet, quelques caves du Languedoc avec qui nous avons l'habitude de travailler (secteur assez limité), ont été touchées par la grêle. Mais pour la plupart, les blancs étaient tous récoltés. Dans le secteur de l'Aude et de l'Hérault les Sauvignon ont des notes de fruits exotiques assez prononcés, nous aurons donc un Fat Bastard avec des dominantes de pamplemousse, litchies, papaye..... Les Chardonnay sortent juste de débourbage, nous avons des notes de fruits frais comme la pêche et aussi de fleurs. D'une façon générale, nous avons un bon support acide dans tous ces mouts. Les Viognier eux, sont en cours de débourbage car les dernières bennes sont rentrées en fin de semaine dernière. Dans la semaine, nous devrions rentrer quelques syrah pour faire des rosés afin de préparer nos différentes cuvées. Afin d'avoir une palette aromatique assez large ainsi qu'une grande gamme de couleur, nous allons travailler par présurage direct et saignée. Le Gard a commencé timidement par les cépages blancs et il est trop tot pour donner un profil quelconque. La Vallée du Rhône attaque cette semaine sur les blancs notamment les roussanne afin de préparer la cuvée Laurus ensuite enchaineront les Grenaches blanc. Nous avons attaqué la semaine dernière à Chateau Grand Escalion et nous n'avons pas rentré les Merlots comme d'habitude. Nous avons récolté une parcelle de cinsault et de syrah que nous avons saigné pour faire un rosé! Il a été levuré samedi et demarre juste sa fermentation mais des aromes de cerises commencent à se dégager. Nous devrions reprendre la récolte mercredi ou jeudi par les Merlots! L'état sanitaire du vignoble est correct, maintenant il faut surveiller la météo et les raisins de prés pour faire démarrer machine à vendanger et tracteurs. Au Domaine de Longue Toque, l'état sanitaire est correct, il faudrait juste un peu plus de chaleur et de vent aprés ces passages pluvieux pour que se pousuive la maturation des raisins.(Suite)Ca y est! Nous avons fait notre première cuve à Longue Toque en Vacqueyras! Les raisins sont rentrés jeudi avant l'orage. D'ailleurs nous tenons à remercier Jacky et Patrick qui sont venus nous aider au niveau de la table de tri pour cette première journée de récolte. Nous avons dons une jolie cuve de Syrah qui avant son démarrage en fermentation avait des notes de cérise trés mure, cassis et une couleur violine et intense. Nous devrions continuer les récoltes demain, mais ceci sera confirmé par notre tour de parcelle de ce jour. A Grand Escalion, nous avons récolté les merlots comme prévu la semaine dernière. Ils sont typés griottes et laissent présager des tanins trés élégants. Le rosé commence à développer les aromes de bonbon anglais avec une jolie acidité, imaginez un bonbon Arlequin et vous aurez les aromes de cette cuve..... cette semaine nous allons rentrer les syrah (source, camelle, amoureuse, safranée et madame) qui sont prêtes, et avec le vent que nous avons eu et que nous avons, la concentration s'accélère. Au vu des contrôles de maturité et dégustation des baies que nous verrons la suite. Dans le Languedoc, les récoltes ont un peu ralenti cette semaine sur pour les rouges afin d'attendre la maturité optimale, en effet les températures ne sont pas assez élevées pour que nous puissions enchaîner rapidement. Les syrah rosés ont commencé en fin de semaine dernière et nous devrions avoir une syrah WP avec des aromes de grenadines. Quant au grenache rosé pour la Chasse du pape Grenache/syrah, il sera couleur pétale de rose avec une bonne acidité afin que les aromes primaires et la couleur évoluent peu dans le temps. Les blancs actuellement confirment leur potentiel aromatique, nous pourrons vous en dire plus la semaine prochaine une fois les fermentations finies. Cette semaine merlot et syrah devraient être récoltés. Pour la Vallée du Rhône, suite à la pluie de jeudi nous avons effectué une large inspection du vignoble. Dans certains secteurs nous avons récolté en totalité les syrah, les grenaches pouvant attendre du fait de leur maturité très hétérogène au sein d'une même parcelle. Pour l'instant les fermentations sur les rouges commencent à peine et sont riches aromatiquement avec beaucoup de couleur. A nous maintenant d'exploiter ce potentiel! Les cotes du Rhône sont récoltés encore cette semaine et notamment les viognier pour notre future CDR expression viognier! Tavel a attaqué les récoltes la semaine dernière et Chateauneuf doit attaquer cette semaine.
Merci à Stéphanie Chapus qui nous a transmis les informations.
Vendanges 2008 Premières impression dans le Sud Ouest
Je reçois ce matin le premier rapport de vendanges 2008 et je suis plus qu'intéressé puisqu'il s'agit de mon Sud Ouest natal . Merci aux Producteurs de Plaimont, une excellente cave, d'avoir pris cette initiative, surtout lorsqu'on se pose beaucoup de questions sur le millésime 2008. Voici donc le début des réponses...
La climatologie du millésime 2008
Après un printemps particulièrement arrosé et frais ayant entraîné un retard de la floraison, les conditions climatiques de cet été, plus frais que la normale mais sans pluies excessives sont très favorables à l’expression aromatique de nos vins blancs.
L’absence de stress de la vigne et le contraste des températures entre le jour et la nuit avec un ensoleillement modéré permettent une meilleure concentration en précurseurs aromatiques de type thiols (aromes d’agrumes et fruits exotiques).
Pour les vins rouges, la phase de maturation s’annonce plus tardive qu’habituellement (environ 8 à 10 jours), de par la fraîcheur des températures. Ce millésime laisse donc présager une structure acide, de la fraîcheur et des arômes qui annoncent à la fois un caractère gourmand et un potentiel de vieillissement intéressant à nos vins. Un millésime comparable à ce jour aux années 2001 et 2002.
Les estimations quantitatives sont plus faibles dans la zone de production des vins de pays (gel) et des Madiran et Pacherenc du Vic Bilh (grêle), tandis que le Saint-Mont rejoint une année normale.
Les vendanges débuteront à partir du 15 septembre pour les vins blancs, notamment pour la Colombelle et Florenbelle primeur dont la présentation au public se fera comme toujours le troisième jeudi d’octobre et à partir du 3 octobre pour les cépages rouges.
Une gestion du vignoble originale, concertée et adaptée
Le travail effectué tout au long de l’année par les vignerons contribue en très grande partie au potentiel qualitatif des vins.
Pour les 5000 unités viticoles identifiées et tracées dans le logiciel « Wine », le vigneron en accord avec les techniciens viticoles choisit un mode de conduite de la vigne destiné à produire des vins classés en trois grandes familles : Tradition, Haut de Gamme ou Grands Vins.
Plusieurs critères entrent en jeu :
- âge de la vigne,
- taille en éventail (meilleure aération des grappes),
- exposition du vignoble,
- effeuillage (modéré pour assurer une bonne protection aux raisins blancs et plus important pour les raisins rouges),
- éclaircissage et vendanges en vert (régulation du rendement et homogénéité de la qualité,§ et enfin les vendanges manuelles obligatoires mises en place par les Producteurs Plaimont dès les années 1980 sur les vins d’appellations (Madiran, Saint Mont, Pacherenc) qui permettent d’affiner la démarche qualitative.
Communiqué de Michèle Piron Soulat
lundi 26 mai 2008
Primeur Bourgogne 2007
Impression générale :
Une très bonne surprise que ce millésime 2007 en Bourgogne, avec bien sur quelques préférences. Nous avons particulièrement apprécié les pinots noirs de la Côte de Nuits, veloutés, charnus, à la puissance masqué, généreux et voluptueux. Des vins gourmands qui prendront de la profondeur avec l’élevage à venir. Les pinots noirs de la Côte de Beaune sont plus tendus, sérieux avec une minéralité qui s’appuie sur les meilleurs terroirs. Les vins jouent la finesse, l’élégance plus que la concentration. Des vins également gourmands dont nous pourrons profiter d’ici 5 à 6 ans. Quant au chardonnay, les vins expriment une minéralité latente, laissant une trame fruitée et florale élégante dans la plupart des cas.
La difficulté de ce millésime s’est surtout fait remarqué par une climatologie désordonnée. Les vendanges se sont déroulées fin août et début septembre avec un décalage entre les raisins rouges et blancs, phénomène assez rare, il faut le dire. Les acidités sont en retrait, les tanins mûrs et soyeux , bref du velours sur nos palais. Les Domaines que nous avons sélectionnés et plus particulièrement certaines cuvées et appellations, sont le résultat d’un travail de haute couture , garantissant un résultat au dessus de nos espérances.
Enfin un millésime qui est plaisir et gourmandise, tendresse et sérieux, générosité et séduction, minéralité et éloquence.
Le terroir comme la dégustation ont déterminé notre choix, dont voici les notes :
Domaine Bernard Bouvier
Rosé :
Marsannay « Anthocyanne » 19/20
Blanc :
Marsannay « le clos » 18/20
Rouge :
Marsannay « Les Longeroies » 18/20
Gevrey Chambertin « Racines du Temps » 19/20
Marsannay « Clos du Roy » 18/20
Fixin « Craies de Chêne » 18/20
Domaine Frédéric Magnien
Blanc :
Morey saint Denis 1er cru “ Les Larrets ” 18/20
Rouges :
Fixin « Craies de Chêne » 17/20
Gevrey Chambertin « jeunes Rois » 19/20
Chambolle Musigny 1er Cru « Les Charmes » VV 17/20
Vosne Romanée 1er cru « les Suchots » 18/20
Clos Vougeot 19,5/20
Bonnes Mares 18,5/20
Chambertin Clos de Bèze17/20
Domaine David Duband
Rouges :
Chambolle Musigny 17/20
Nuits Saint Georges 17/20
Vosne Romanée 18/20
Morey Saint Denis 18/20
Chambolle Musigny 1er Cru « Les sentiers » 18/20
Chambolle Musigny 1er Cru « Les Gruenchers »18/20
Nuits saint Georges 1er Cru Les Pruliers 19/20
Echezeaux 17/20
Griottes Chambertin 18/20
Clos de la Roche 18/20
Maison Picard
Blanc :
Chassagne-Montrachet 1er cru « La Maltroye » 18/20
Rouge :
Chassagne-Montrachet 1er cru « Las Chaumées » rouge 18/20
Domaine Devillard
Blanc :
Mercurey 1er Cru « La Mission » 19/20
Rouges :
Givry 1er Cru « Clos du cellier aux moines » rouge 18/20
Givry 1er Cru « La Savoisine » rouge 17/20
Mercurey 1er Cru « Clos du Roi » Ch. De Chamirey 18/20
Bourgogne Pinot Noir Domaine des Perdrix17/20
Côtes de Nuits Villages Domaine des Perdrix17/20
Vosne Romanée Domaine des Perdrix 18/20
Nuits Saint Georges 1er cru « Aux Perdrix » 19,5/20
Echezeaux Domaine des Perdrix 20/20
Maison Louis Jadot
Blancs :
Santenay « Clos de Malte » blanc 17/20
Savigny 1er Cru « Clos des Guettes »17/20
Puligny Montrachet 18/20
Chassagne Montrachet 1er cru « la Romanée » 17/20
Bâtard Montrachet 18/20
Rouges :
Santenay « Clos de Malte » 18/20
Beaune 1re cru « Grèves » 18/20
Pommard 1er cru « Les Grands Epenots » 19,5/20
Gevrey Chambertin 1er Cru « Lavaux Saint Jacques » 18/20
Gevrey Chambertin 1er Cru « Clos Saint Jacques » 17/20
Domaine Prieur
Blancs :
Meursault « Clos de Mazeray » 18/20
Beaune 1er Cru « Clos de la Féguine » 17/20
Beaune 1er Cru « Champs Pimonts » 18/20
Meursault 1er Cru « les Santenots » 18/20
Puligny Montrachet 1er cru « Les Combettes » 18/20
Meursault 1er cru « Les Perrières » 20/20
Chevalier Montrachet18/20
Montrachet 19,5/20
Corton Charlemagne 19,5/20
Rouges :
Meursault « Clos de Mazeray » 17/20
Beaune 1re cru « Clos de la féguine » 16,5/20
Beaune 1re Cru « Grèves » 18/20
Beaune 1re Cru « Champs Pimonts » 19,5/20
Volnay 1er cru « Santenots » 17/20
Volnay 1er cru « Clos des Santenots » 19,5/20
Volnay 1re Cru « Les Champans »17/20
Corton Bressandes 17/20
Clos Vougeot 18/20
Chambertin 17/20
Musigny19/20
Echezeaux 18/20
Maison Antonin Rodet
Blanc :
Rully 1er Cru « Clos de la Pucelle » Château de Rully 18/20
Rouges :
Maranges 1re Cru « Clos Rousseau » Château de Mercey 17/20
Nuits Saint Georges 1re cru « Clos des Thorey » 17/20
Jean Michel deluc
Directeur de l'Académie du Vin
mardi 13 mai 2008
Millésime 2007 Bourgogne
Nadine Gublin de la Maison Antonin Rodet nous a envoyé sont rapport.
A nouveau, un millésime contrasté et exigeant, tant à la vigne qu’à la cave !
Conditions climatiques, cycle végétatif et maturation
L’année se caractérise par un hiver 2006-2007 exceptionnellement doux, un printemps presque caniculaire jusqu’à début juin 2007 (sauf quelques passages beaucoup plus frais fin mai) et un été, à partir de mi-juin, jusqu’à fin août, particulièrement frais et pluvieux (voir automnal).
Février 2007 : pluvieux, très doux, bon ensoleillement.
Mars 2007 : ensoleillé, doux.
Avril 2007 : très sec, très chaud et très ensoleillé.
Mai 2007 : très doux, passages orageux-pluvieux fréquents très localisés, peu de soleil.
Juin 2007 : très doux, peu ensoleillé, orageux.
Juillet 2007 : peu de soleil, beaucoup de fraîcheur et de pluies abondantes.
Août 2007 : maussade et pluvieux, temps très frais.
Septembre 2007 : frais, plutôt sec, bon ensoleillement.
Suite à un hiver 2006-2007 particulièrement doux, la vigne lors du débourrement et de la floraison (à partir de mi-mai), connaît une exceptionnelle précocité jamais vue depuis 25 ans. A ce moment, la végétation compte trois semaines d’avance, par rapport à 2006. L’été « automnal », particulièrement frais et pluvieux entraîne un certain retard de maturation (véraison et maturité évoluent lentement). Les conditions climatiques défavorables pendant la phase de maturation et particulièrement sur le Pinot Noir ont exigé une très grande précision de travail et d’intervention sur la vigne, pour éviter tout développement totalement incontrôlé du botrytis.
Vendanges
Grâce à la précocité initiée au printemps et malgré des conditions estivales non favorables, les vendanges commencent le 30 Août 2007 par les raisins de Pinot Noir de la Côte de Beaune, puis suivent, vers le 5, 6 septembre, les raisins de Pinot Noir de la Côte de Nuits : la maturité phénolique est globalement atteinte (peau et pépins), l’état sanitaire, très hétérogène d’une parcelle à une autre, exige un tri très précis et très sévère à la vigne et sur la table de tri.
Particularités du millésime 2007 ! !
Le Chardonnay ne connaît pas du tout la même évolution de fin de maturation et d’état sanitaire que le Pinot Noir ! !
Pas de dégradation par le botrytis
Fin de maturation très lente
Les conditions climatiques de septembre redevenant très favorables, il est urgent d’attendre pour récolter les raisins de chardonnay à maturité ! Les vendanges s’étalent tranquillement du 6 au 15 septembre en fonction de chaque parcelle, au cas par cas.
Les vins
Particularité des vins blancs 2007 : très bonne richesse aromatique et niveau d’acidité plutôt élevé avant fermentation malolactique, nécessitant un travail judicieux des lies, pour apporter rondeur et opulence.
La qualité des vins rouges 2007 est le résultat indéniable de deux principaux paramètres (identiques à 2006), le tri très sévère des raisins (à la vigne et sur la table de tri) et un travail de vinification, pendant la cuvaison, sans excès et out en douceur : fruité frais, gourmandise, tanins soyeux, plaisir sont les principales caractéristiques des vins rouges du millésime 2007.
lundi 7 avril 2008
Saint Emilion / Saint Emilion Grand Cru / Rive droite
Dégustation Saint-Emilion / Saint-Emilion Grand Cru / Satellites 2007
Note du Millésime 16,5/20
Synthèse :
Nous avons dégusté un peu tout et n’importe quoi sur Saint-Emilion. Les vins ont des styles différents mais offre tous beaucoup de fruité. La différence se fait sur la fluidité de la matière pour ne pas dire sur la maigreur pour certains vins. Ils semble que les châteaux ayant sacrifié les rendements pour la qualité en plus d’un terroir exceptionnel sortent du lot. Une année de travail à la vigne et une année moderne par sa technicité. Il y a 10 ans nous n’aurions jamais eu un tel résultat. La dégustation a été plus importante encore sur la rive droite. Mais vous n’aurez pas de surprise , les crus classés sont biens présents dans nos préférés.
Mes préférés :
Saint Emilion / Saint Emilion Grand Cru :
Château Cheval Blanc 19/20
Château Ausone18,5/20
Château Bellevue Mondotte 18/20
Château Beauséjour Bécot 18/20
Château Pavie 18/20
Château Canon 18/20
Château Figeac 18/20
Clos Fourtet 18/20
Château Angélus 18/20
Château troplong Mondot 18/20
Château Pavie-Macquin 17,5/20
Château Trottevieille 17,5 /20
Château Canon La Gaffelière 17,5/20
Château Balestard la Tonnelle 17,5/20
Château Feytit Clinet 17/20
Château Vieux Maillet 17/20
Château Belair 17/20
Château Berliquet 17/20
Château La Villemaurine 17/20
La Fleur de Bouärd 17/20
Château Montbousquet 17/20
Château Pavie Decesse 17/20
Château La Couspaude 17/20
Château destiaux 17/20
Château Chauvin 17/20
Château Jean Faure 17/20
Château Franc Mayne 16,5/20
Château Grand Mayne 16,5 /20
Château La Dominique 16,5/20
Château La Gaffelière 16,5/20
Château Moulin Saint Georges 16,5 /20
Château Larmande 16,5 /20
Château La Tour du Pin 16,5/20
Château Fonroque 16,5/20
Château Faugères 16,5/20
Château Larcis Ducasse 16,5/20
Château Bourgneuf Vayron 16,5/20
Château Mazeyres 16,5 /20
Petit Cheval 16,5/20
La Chapelle d’Ausone 16,5/20
Château Cadet Bon 16,5/20
Château Cap de Mourlin 16,5/20
Château Dassault 16,5/20
Château Grand Corbin Despagne 16,5/20
Clos La Madeleine 16/20
Saintayme 16/20
Château La Tour Figeac 16/20
Château Quinault l’Enclos 16/20
Château Belisle Mondotte 16/20
Château La Fleur Cardinale 16/20
Château de Fonbel 16/20
Château Lusseau 16/20
Chjâteau Faurie Souchart 16/20
Château Tour du Pas Saint Georges 15,5/20
Château Laroze 15,5/20
Château Tertre Daugay 15,5/20
Château Bellefon Belcier 15,5/20
Satellites :
Montagne Saint Emilion :
Château Faïzeau 16,5/20
Côtes de Francs :
Château La Prade 16/20
Côtes de Castillon :
Clos les Lunelles 17/20
Le Doyenné 17/20
La Gommerie 17/20
Château Cap de Faugères 16,5/20
Château Clos L’Eglise 16,5/20
Château Montpezat 16/20
Clos Chaumont 16/20
Château Sainte Colombe 15/20
Côtes de Bourg :
Château Bel Air la Royère 16,5/20
Sainte Foy Bordeaux :
Château Hosten Picant rouge 16,5/20
Château Hosten Picant « Lucullus » 17,5/20
Château Hosten Picant blanc 17,5/20
Bordeaux Blancs
Château Montbousquet 17/20
Sauternes / Barsac 2007
Synthèse :
Tout le monde attendait Sauternes au tournant. Une année en 7…Le climat…L’arrière saison….. Au final de très bons vins, au botrytis plus ou moins présent et à la sucrosité quelquefois collante. Les meilleurs sont ceux qui ont su équilibrer leurs forces. Sucre et acidité se devaient d’être complémentaires mais surtout avec du fruité, de la délicatesse et une trame aérienne. A noter les couleurs bien différentes entre les châteaux cette année, allant du or pâle légèrement vert à l’or ambré et doré aux reflets argentés. 4 châteaux sortent du lot, correspondant à la finesse et à l’équilibre souhaités. Mais ici plus qu’ailleurs, la dégustation primeur se place trop tôt dans l’année. L’élevage devrait décanter positivement tout cela. A Sauternes 2007 sera un très bon millésime mais pas aussi exceptionnel que 1997, 1967, 1947, 1938, 1897 ….
Nos préférés :
Château d’Yquem 19,5 /20
Château La Tour Blanche 18,5/20
Château Lafaurie- Peyraguey 18,5/20
Château Rieussec 18,5/20
Château Suduiraut 18/20
Château Rabaud Promis 18/20
Château de Fargues 18/20
Château de Malle 17,5/20
Château Rayne Vigneau 17,5/20
Château Doisy Daëne 17,5/20
Château Doisy Vedrines 17,5/20
Château Guiraud 17/20
Château Bastor Lamontagne 17/20
Château Coutet 17/20
Château Filhot 16,5/20
Château Haut Peyraguey 16,5/20
Château Romer 16,5/20
Château Sigalas Rabaud 16,5/20
Château Romer du Hayot 16,5/20
Château de Rayne 16,5/20
Château d’Arche 16/20
Château de Myrat 16/20
Château Suau 15,5/20
Château Caillou 15,5/20
Château Nairac 15,5 /20
Château Lamothe Guignard 15/20
Château Lamothe 15/20
Château Broustet 15/20
Synthèse :
Une fois de plus Saint Julien est la plus homogène des appellations. Les vins se révèlent avec une certaine puissance même si les matières sont suaves, gourmandes et délicieuses. Les structures tanniques sont douces et veloutées donnant un bel équilibre aux vins. Les châteaux qui bordent la Gironde ont profités du micro climat de la rivière donnant des vins d’une grande finesse. Il ne fallait pas extraire , bien au contraire, laisser le velours de la matière et apporter si nécessaire le relief des presses. Résultat, des vins charmeurs au caractère quelquefois trempé. Pas de surprise dans nos notes .
Mes préférés :
Château Léoville Las Cases 19/20
Château Beychevelle 18,5/20
Château Branaire Ducru 18,5 /20
Château Ducru Beaucaillou 18,5/20
Château Gruaud Larose 18/20
Château Léoville Barton 18/20
Château Lagrange 17,5/20
Château Léoville Poyféré 17,5/20
Château Saint Pierre 17/20
Château Talbot 17/20
Château Gloria 17/20
Clos du Marquis 17/20
La Croix de Ducru Beaucaillou 16,5/20
Château Lalande Borie 16,5 /20
Château Langoa Barton 16,5/20
Saint estèphe 2007
Synthèse :
Finalement le cabernet sauvignon a sauvé l’année. Sur cette appellation où le merlot a quelque fois la part belle, l’équilibre avec le cabernet se ressent dans les meilleurs vins. Les matières sont suaves, douces, soyeuses mais sans concentration ni trop de chair. Les Saint-Estèphe nous jouent la comédie du charme et de la gourmandise. Certains appuient une certaine virilité à la limite de l’amertume en finale, d’autres coulent avec bonheur sur nos gosiers. Ici aussi les terroirs , le savoir fait et les équipements ont fait une grande différences. Des vins de plaisir qui vont encore prendre un peu de chair avec l’élevage et que nous aurons plaisir à retrouver sur nos tables avant 10 ans. Le plaisir ne se fait pas forcément attendre en matière de vin, c’est aussi cela le 2007.
mes préférés :
Château Cos d’Estournel 18,5/20
Château Haut Marbuzet 18,5/20
Château Montrose 18/20
Château Cos Labory 17,5/20
Château Lafon Rochet 17,5/20
Château de Pez 17/20
Château Ormes de pez 17/20
Château Phelan Ségur 17/20
Les Pagodes de Cos 16,5/20
Château Tronquoy-Lalande 16,5/20
La Dame de Montrose 16,5/20
Château Meyney 16/20
Château Haut Beauséjour 16/20
Tronquoy de Saint Anne 16/20
Pomerol / Lalande de Pomerol 2007
Synthèse :
C’est dans ces appellations que les merlots ont donnés les meilleurs résultats avec quelques fois des vins à la limite du superbe. Il valait mieux jouer la carte de la finesse, du soyeux et du fruit plutôt que celle de l’extraction. Le terroir c’est contenter de palier à la déficience du climat de l’été. Les matières sont gourmandes et déjà le plaisir est au rendez vous des dégustations primeurs. Le plateau de Pomerol s’en sort haut la main. Nous pourrons nous faire plaisir dans 5 à 8 ans avec la plupart des châteaux, mais certains devraient pouvoir aller jusqu’à leurs 15/20 ans. Mais sincèrement le fruité des Pomerol cette année mérite une petite garde pour apprécier encore mieux leur velouté et leur soyeux. Cela nous permettra d’attendre les 2005 par exemple.
Mes préférés :
Pomerol
Pétrus 19/20
Château l’Evangile 19/20
Vieux Château Certan 18,5/20
Château La Conseillante 18,5/20
Château Clinet 18/20
Clos René 18/20
Château trotanoy 18/20
Château Le Bon Pasteur 17,5/20
Château Vray Croix de Gay 17,5/20
Château Beauregard 17,5/20
Château Gazin 17?5/20
Château Nenin 17/20
Château La Cabanne 17/20
Château La Croix de Gay 17/20
Blason de l’Evangile 16,5/20
Château La Pointe 16,5/20
Château de Sales 16/20
Château La Croix de Gay 16/20
Fugue de Nenin 16/20
Lalande de Pomerol :
La Clémence 17/20
Château La Chenade 17/20
Château La Sergue 16,5/20
Château Siaurac 16,5/20
Domaine de l’Eglise 16,5/20
Château Rouget 16,5/20
Dégustation des Pauillac 2007
Synthèse :
Pauillac en 2007 est fidèle à sa réputation de puissance, avec toutefois des matières plus souples, plus tendres. Le fruité est éclatant pour certains vins, et d’autres sont aujourd’hui sur leur structure. Le terroir a parlé et le classement de 1855 se confirme une fois de plus, à quelques exceptions près. Le Cabernet Sauvignon assure une richesse du fruit tout en offrant des tanins plutôt soyeux cette année. Cette structure pleine de finesse mais bien présente saura se peaufiner avec quelques mois d’élevage. La « brute » Pauillac est un grand sentimental cette année !
Mes préférés :
Château Mouton Rothschild 19/20
Château Latour 19/20
Château Lafite Rothschild 18,5/20
Château Pontet Canet 18/20
Château Pichon-Longueville Baron 18/20
Château Pichon Comtesse de Lalande 18/20
Château Grand Puy-Ducasse 17,5/20
Château d’Armailhac 17,5/20
Château Lynch-Bages 17,5/20
Château Grand Puy Lacoste 17/20
Carruades de Lafite 17/20
Les Forts de Latour 17/20
Château Clerc Milon 17/20
Petit Mouton 17/20
Château Haut Batailley 17/20
Château Pedesclaux 17/20
Château Duhart-Milon 17/20
Château Lynch-Moussas 17/20
La Réserve de la Comtesse 16,5/20
Château Haut-Bages Libéral 16,5/20
Château Batailley 16,5/20
Château Croizet-Bages 16,5/20
Pauillac de Latour 16,5/20
Dégustation Moulis / Listrac / Haut Médoc / Médoc
Note du millésime : 16/17 sur 20
Synthèse :
En ce qui concerne Moulis et Listrac, nous avons été agréablement surpris par la plupart des vins. Certes les matières ne sont pas d’une grande concentration mais la finesse et le velours son bien présents. Quelquefois les vins offrent des finale plus viriles , mais toujours sur des tanins fins et soyeux. Sur les Médoc et les Haut Médoc, le millésime offre plus d’hétérogénéité avec parfois un peu trop d’extraction, ce qui cache des matières souvent suaves et gouleyantes. Souhaitons que dans certains cas, l’élevage donnera un peu d’épaisseur à certains vins et arrondira les angles pour certains autres. C’est ici que vous devriez trouver d’excellent rapport qualité prix
Mes préférés :
Moulis
Château Maucaillou 18/20
Château Chasse Spleen 17,5 /20
Château Poujeaux 16,5/20
Branas Grand Poujeaux 16,5/20
Listrac :
Château Clarke18/20
Château Fourcas Dupré 17,5/20
Château Fourcas Hosten 17/20
Château Ducluzeau17/20
Château Fonréaud16,5/20
Médoc :
Château La Tour de By 16,5 /20
La Goulée 16,5 /20
Château Les Grands Chênes 16,5/20
Château Maison Blanche 16,5/20
Château Greysac 15,5/20
Haut Médoc :
Château Sociando Malet 18/20
Château Bernadotte 17/20
Château Citran 17/20
Château Belgrave 17/20
Château La Tour Carnet 17/20
Château La Lagune 17/20
Château d’Escurac 17/20
Cambon La Pelouse 17/20
Château d’Aurilhac 16,5/20
Château Paloumey 16,5/20
Château Potensac 16,5/20
Château Camensac 16/20
Château Charmail 16/20
Château Sénéjac 16/20
Château Malescasse 16/20
Château Beaumont 16/20
Château Saint Paul 16/20
Château Hourtin Ducasse 16/20
Chapelle de Potensac 16/20
Château Cantemerle 16/20
Château Lamarque 15,5/20
Château Garonnes Sainte Gemme 15/20
Château Coufran 15/20
Dégustation Margaux 2007 nos notes
Synthèse :
Le millésime se présente plutôt bien à Margaux. Comme par hasard, ce sont les crus classés qui mène la danse de la qualité. Les matières sont, bien sur, soyeuses, veloutées et très fruitées. Les cabernets ont apportés une structure douce mais bien intégrée à la matière. La différence se fait sur l’extraction du fruit d’un côté et les extractions quelquefois trop poussés des tanins de l’autre pour contrebalancer une maigreur du fruité. Les meilleurs nous offrent un équilibre sur la tendresse, le velours, la race , la longueur en bouche, la rondeur de la matière. Certains sont très agréables dès aujourd’hui jouant sur une trame réellement gourmande. L’élevage devrait leurs apporter une certaine profondeur.
Nos préférés :
Château Margaux 19/20
Château Palmer 18/20
Château Brane-Cantenac 17,5/20
Château Kirwan 17,5/20
Château Lascombes 17/20
Château Rauzan Segla 17/20
Château Dauzac 17/20
Château Siran 17/20
Château Cordet 17/20
Château Prieuré Lichine 17/20
Château Du Tertre 17/20
Château Labégorce Zédé 17/20
Château Giscours 17/20
Château Marquis de Terme 17/20
Château Ferrière 17/20
Château Monbrison 17/20
Pavillon rouge de Château Margaux 17/20
Alter Ego de Château Palmer 17/20
Château Cantenac Brown 16,5/20
Château Rauzan Gassies 16/20
Château Desmirail 16/20
Marojallia 16/20
Château Durfort Vivens 16/20
Château Labégorce 16/20
Château Malescot Saint Saint Exupery 15,5/20
Château Angludet 15,5/20
Clos Margalaine 15,5/20
Bordeaux Blanc :
Le Blanc de Château Margaux 19/20
mercredi 2 avril 2008
Dégustation des Graves et Pessac Léognan
Note du millésime
les blancs : 17/18 sur 20
les rouges : 16/17 sur 20
Synthèse :
Un joli millésime vous attend. Il faudra faire la différence entre l’homogénéité des blancs et la dégustation plus hétérogène des rouges.
Les blancs :
C’est un pur bonheur de déguster des vins aussi parfumés, fruités et avenant.
Les couleurs sont quelquefois pâles. Certains châteaux présentent des couleurs or plus soutenues. Les variantes sont vertes et argentées avec des nuances laiteuses pour des vins encore trop jeunes. Mais la brillance est unanime.
Au nez, on décline des arômes de fruits blancs, pêches, poires et d’agrumes, pamplemousse, bergamotes, mandarine. Le miel est souvent présent avec des arômes de genêts et d’acacia. Le bois se présente dans certain château mais d’une manière aérienne , légèrement toasté et brioché. Vanille, menthe blanche, poivre blanc et angélique confite apportent de la fraîcheur et beaucoup de distinction.
Les matières sont avenantes et gourmande en bouche, allant d’une légèreté aérienne vers une tenue plus grasse et plus charnue. Les vins sont tout simplement délicieux à déguster aujourd’hui. On imagine une garde moyenne et un plaisir rapide. Tant mieux !
Mes préférés :
Château Haut Brion 19/20
Domaine de Chevalier 19/20
Château de Fieuzal 19/20
Château Malartic-Lagravière 19/20
Château Pape Clément 19/20
Château Smith Haut Lafitte 18,5/20
Château Larrivet Haut Brion 17,5 /20
Château Latour- Martillac 17,5 /20
Château Brown 17/20
Château Carbonnieux 17/20
Château Couhins 17/20
Château Ferran 17/20
Château Olivier 17/20
Château Pique Caillou 17/20
Château Le Thil Comte Clary 17/20
Château Chantegrive (Graves) 17/20 (cuvée Caroline)
Château Laville Haut Brion 17/20
Château Bouscaut 16,5 /20
Château La Louvière 16,5 /20
Château Haut Bergey 16,5 / 20
Les rouges :
Tout d’abord notre première impression : les vins portés par le Cabernet et issus d’un grand terroir sont indéniablement bons.
Les robes sont intenses, d’un noir bleuté à pourpre : la couleur est au rendez-vous ! Cela ne signifie pas pour autant une grande concentration de matière.
Les nez expriment majoritairement des arômes de fruits noirs murs et frais : griottes, fraise des bois, myrtilles. Sur certains vins, le bois a déjà eu son emprise, apportant des notes d’épices plutôt douces et un « toasté » maîtrisé pour l’instant. Les vins nous ont souvent charmés au nez : des vins gourmands, tendres, souples, avenants.
Cela se confirme en bouche avec des matières souples, veloutées pour la plupart. Nous n’avons pas retenu les vins trop fluides, voire maigres. C’est là que le terroir et le savoir-faire interviennent et usent de toute leur influence sur notre sélection.
Mes préférés :
Château La Mission Haut Brion 19,5/20
Château Les Carmes Haut-Brion 19/20
Domaine de Chevalier 19 /20
Château Haut-Bailly 19 /20
Château Latour-Martillac 19 /20
Château Haut Brion 19 /20
Château Malartic-Lagravière 18 / 20
Château Olivier 18 /20
Château Pape Clément 18 /20
Château Couhins 17,5 /20
Château Baulos-Charmes 17,5 /20
Château La Louvière 17,5 /20
Château Carbonnieux 17,5 /20
La Chapelle de la Mission Haut Brion 17,5 /20
Château Ferran 17 /20
Château de Fieuzal 17 /20
Château Haut-Bergey 17/20
Château Larrivet Haut-Brion 17 / 20
Château Smith Haut Laffite 17/20
Château La Thil Comte Clary 17 /20
Le Clémence de Haut Brion 17/20
Château Bouscaut 16,5 /20
Château Brown 16,5/20
Château Couhins-Lurton 16,5/20
Château Pique Caillou 16,5 /20
vendredi 14 mars 2008
Millésime 2007 en Bourgogne
Les conditions climatiques
Hiver très doux, très peu de gelée.
La vigne a donc su tirer parti de ces mois cléments et déjà fin mars , les cépages les plus précoces laissaient sortir leur premières pointes vertes. Avril ayant été étonnamment chaud, la vigne s’est développée avec précipitation laissant un peu coi les vignerons. Fin avril, nous avions déjà une bonne quinzaine de jours d’avance sur l’année 2006.
Très belle sortie de raisins
Tout a été très vite jusqu’à la fleur et le travail accéléré a fait qu’un certain nombre de professionnels se sont faits surprendre par les traitements nécessaires et déjà des vignes ont commencé à souffrir. Début de fleurs fin mai avec des différences marquées car le rafraîchissement des deux derniers jours a troublé les cartes. Il faut remonter en 1994 pour une telle précocité. 10 jours d’avance en 2003 !
Juillet n’a pas été très chaud mais l’avance s’est maintenue. Août, à part les premiers jours , maussade, humide et froid a permis au mildiou de continuer son attaque sur les vignes mal suivies. Nous pensions que peut être les vendanges seraient aussi précoces qu’en 2003 mais l’avance qui était presque d’un mois à un certain moment, c’est considérablement tassée. Aussi les prélèvements du mois de mi-août nous ont rendu patients et c’était très bien ainsi.
La côte de Nuits semblait mûrir avec autant de rapidité que la Côte de Beaune et ce pour les pinots noirs alors que le Chardonnay et l’Aligoté marquaient le pas nettement. En fait, les vendanges ont commencé avec les rouges et en décalage les blancs de 8 à 10 jours après.
Date de vendanges pour la Maison Jadot : le 29 août avec une petite équipe afin de vendanger les Savigny et une partie des Beaune. ; Développement maximum à partir du 3 septembre et fin des vendanges le 13 septembre.
Les maturité étaient intéressants et les équilibres de bon aloi.
Les Blancs
Les vins ont fermenté jusqu’à fin novembre. Ils possèdaient une partie malique assez importante. Le résultat d’un été froid. La dégradation de cet acide fût intéressante à suivre. Les vins présentent beaucoup de fraîcheur.
Les Rouges
Ils se sont clarifiés lentement avec des couleurs soutenues et des tanins qui se sont assouplis vite car les PH étaient hauts. Les pinots sont ronds, pas trop puissant et d’un accès plus aisé que les 2005 par exemple.
La pluviométrie de l’année a pu être ressentie comme handicapante ou alors absolument utile. Nous croyons, que l’intérêt de cette eau, bienvenue car les nappes phréatiques étaient basses, a permis une déminéralisation très utile à la dynamique des arômes. Cela devrait donner un certain chic aux vins.
vendredi 7 mars 2008
Primeurs de Bordeaux 2008
Le principe
Acquérir moins cher des vins de Bordeaux, notamment les crus classés, quelques grands crus de Bourgogne, de la Vallée du Rhône et des grands vignobles mondiaux, deux ans avant leur mise en bouteilles. On joue sur la spéculation et l’inflation des prix sur ces deux ans. Par exemple certains crus 2005 avaient doublés leur prix en 2007.
Le printemps est la saison où l'on s'intéresse aux «primeurs»: asperges, rattes de Noirmoutier, petits pois, mais aussi... vins. Ne pas confondre, cependant, vins primeurs - la géniale trouvaille marketing du Beaujolais, qui, dès novembre, soit deux mois seulement après les vendanges, met sur le marché un vin «nouveau» - et vins vendus en primeur - trouvaille encore plus géniale des Bordelais, qui encaissent deux ans avant de les livrer le prix de bouteilles qui n'existent pas encore! Acheter du bon vin ne constitue pas une entreprise facile. Est-il bien raisonnable de se lancer dans l'achat en primeur? Pourquoi pas? A condition d'avoir bien compris le principe de ce petit jeu spéculatif, qui n'est pas sans charme mais dont il convient d'user avec prudence, sinon avec modération. Pour en vivre, il faut avoir un apport conséquent. Il y a peut de risque si l’on achète que les crus hauts de gamme. Il y a moins d’intérêts pour les crus bourgeois et autres appellation satellites qui peuvent gagner une inflation de plus ou moins 10% .
Définition
Pratiquée depuis deux siècles entre professionnels du Bordelais en général, elle consiste, pour un château, à vendre une partie de sa récolte avant que le vin ne soit élevé et mis en bouteilles, en général deux ans plus tard pour les grands crus. Le propriétaire dispose ainsi d'une entrée de trésorerie immédiate et l'acheteur obtient une ristourne sur le prix futur du vin. Cette vente, qui ne concerne que 5% de la production bordelaise (essentiellement les crus classés et les crus bourgeois) a été étendue, depuis deux décennies, au grand public. Ce système a franchi également ses limites géographiques initiales, quelques grands crus de Bourgogne ou du Rhône apparaissant sur ce marché en expansion.
Comment faire son choix
L'acheteur est un peu contraint à faire confiance à son vendeur, aux conseils d'un critique, d’un sommelier ou à la réputation d'un château, puisqu'il achète un vin qu'il n'a pas goûté et qui d'ailleurs n'existe pas vraiment! Outre les aléas, exceptionnels mais toujours possibles, le risque principal est de se voir livrer un vin moins bon que prévu.
Les grands bordeaux sont des vins résultant de l'assemblage de cuvées élevées en fûts au moins dix-huit mois. Au moment de la vente en primeur, l'acheteur ne dispose que de deux types d'informations. D'une part, les avis invariablement très enthousiastes des vendeurs (qui s'expliquent très facilement, les grosses maisons de négoce étant tenues de prendre toutes les années, et dans les quantités imposées, le millésime, bon ou pas, de chacun des châteaux, sous peine d'être punies l'année suivante). D'autre part, les fameuses dégustations des primeurs, qui drainent, chaque année en avril, dans les chais bordelais plusieurs milliers de professionnels du monde entier (marchands, cavistes, sommeliers, journalistes). La difficulté, déjà grande, de juger du potentiel d'un vin dans sa prime jeunesse est parfois compliquée par la tentation plus ou moins honnête qu'ont certains propriétaires de présenter des échantillons de primeurs prélevés dans leurs meilleures cuves, parfois peu représentatives de ce que sera le vin final. Bien peu de critiques s'astreignent à redéguster les mêmes vins deux ans plus tard, après leur vraie mise en bouteilles. Et ceux qui ont l'honnêteté de le faire (notamment Robert Parker) relèvent parfois de sérieux hiatus entre la promesse d'un vin et sa facture finale, décalage pouvant provenir des aléas de la dégustation mais aussi de véritables tricheries, heureusement rares, car celles-ci, vite repérées dans le milieu, ne pardonnent guère. On ne déguste pas un primeur comme on déguste un vin fini. L’impression est intuitive et non définitive.
Y gagne t-on ?
Calqué sur le principe du marché à terme, l'achat en primeur n'a d'intérêt que s'il apporte une ristourne d'au moins 30% sur le prix final de commercialisation. Comme dans toute entreprise spéculative, c'est parfois beaucoup plus, mais parfois moins! Les amateurs ont fait beaucoup d'affaires intéressantes lors du boom des ventes en primeur du début des années 1980, avant de connaître des déconvenues sérieuses. Ce marché est redevenu intéressant au milieu des années 1990 (notamment en 1994 et 1995) avant le cauchemar de 1997, mauvais millésime vendu trop cher: beaucoup ont eu la douleur de voir les mêmes bouteilles que celles qu'ils avaient achetées en primeur en 1998 bradées moins cher dans les foires aux vins de 2000!
La confiance semble revenue depuis le millésime 2002, de bonne qualité et cédé en primeur à des prix intéressants. Après l'atypique millésime 2003, né de la canicule et donnant, selon le talent des propriétaires, le meilleur et le pire, 2004 constitue un bon millésime bordelais, très classique et abondant, à prix relativement correct, qui se prête bien aux achats en primeur. 2005 a vu revenir l’inflation des prix de départ, mais également celle des prix à l’arrivée. 2006 aurait du s’assagir par rapport à 2005, mais certains propriétaires justifiant d’une production à la baisse n’ont pas baissé leurs prix voire les ont augmentés. 2007 devrait voir une baisse, mais la réponse viendra comme d’habitude des châteaux et du négoce. Pourvu qu’ils soient raisonnables. Un retour aux prix de 2002/2004 serait le bienvenu.
Que faut-il acheter?
Portés par une demande mondiale fortunée, les très grands crus classés ont atteint des prix inaccessibles. Les belles affaires se font dorénavant sur les meilleurs des crus bourgeois du Médoc et du haut Médoc, ainsi que sur certains châteaux remarquables des appellations dites «périphériques» (côtes-de-castillon, côtes-de-blaye, fronsac, côtes-de-francs, etc.). Ajoutons que, en dehors de l'aspect spéculatif qui joue pour les vastes châteaux du Médoc, l'achat en primeur est parfois la seule possibilité de mettre la main sur certaines étiquettes très demandées de grands crus à petits volumes de pomerol ou saint-émilion. Le phénomène commence à s'étendre, hors du Bordelais, à quelques appellations mythiques mais de très faible surface (côte-rôtie, cornas, Condrieu,Chambertin, Chambolle Musigny, Rioja, Ribara del Duero, sassicaia, etc.).
Où se fournir
L'époque où il fallait attendre la sortie des catalogues des négociants bordelais et les compulser fébrilement pour comparer les différences de prix est révolue. Comme pour les compagnies aériennes, Internet a révolutionné le marché en permettant de consulter simultanément des offres de plus en plus nombreuses, car la vente au détail progresse: les cavistes s'y mettent et des châteaux vendent leurs primeurs en direct. Les prix ont ainsi tendance à se rapprocher et il faut plutôt être attentif à leurs annexes: les taxes, à payer comptant ou à la livraison, les conditions de paiement, les possibilités de choisir son conditionnement (magnum, etc.) et, très important, les conditions et le prix de la livraison deux ans plus tard.
Il faut aussi rester vigilant face aux appâts qu'imaginent les vendeurs pour se distinguer sur ce marché de plus en plus homogène. Il peut s'agir d'offres particulières (possibilité de panacher plusieurs crus classés dans une même caisse), de ristournes à partir de trois ou quatre caisses, mais aussi d'authentiques attrape-nigauds.
Faîte confiance à notre partenaire www.chateauonline.fr à partir du mois de Mai. Il leur reste même quelques affaires à faire sur le millésime 2006. Voir l'onglet primeur.
Jean Michel deluc
Texte adapté de l’article de l’Express signé par Eric Conan le 6 juin 2005.